Voilà...
On savait déjà « qu' on irait tous au Paradis », puis
on a su « qu' on irait tous à Torre Molinos », et
maintenant on sait qu'on doit tous aller au Bugarrach... Car oui, une
fois de plus c'est la fin... Et j'espère bien que cette fin là sera
la bonne, car cela faisait quelques temps déjà que ça n'en
finissait plus de finir...
On
avait déjà eu la fin de Jésus- Christ, on avait eu la fin des hérésies, on avait eu la fin du communisme, on avait la fin de la
métallurgie, la fin de la Yougoslavie, la fin de Khadaffi, la fin de
Saddam Hussein, la fin du deuxième millénaire, la fin des 35
heures, la fin dans le monde (Ah ! Non, pardon : ça c'est
la faim et c'est pas fini!), la fin des Cathares, la fin du
redoublement, la fin qui justifiait les moyens, la fin des accords de
paix, la fin de Sarkozy, la fin des ceintures de sécurité seulement
à l'avant, la fin de la retraite à 65 ans et puis la fin à 60 ans,
la fin du CDE, la fin de nos relations, la fin des haricots, la fin
des privilèges, la fin des libertés, la fin du nucléaire (en
cours), la fin des négociations, la fin du cesser le feu, la fin
médicalement assistée, la fin de l'état de paix, la fin d'Arcelor
Mytal, la fin tragique de Lady Di, Michael Jackson et tous les
autres, la fin des dinosaures, la fin du néolithique, la fin des rides disgracieuses, la fin de la cellulite, la fin des cheveux blancs et des dents jaunes, la fin des maux de gorges et des ballonnements, la fin des
congés payés (pas encore, mais bientôt!), la fin du pétrole,
bref... la fin quoi !
Alors,
j'ai décidé d'anticiper et de me faire ma petite fin à moi toute
seule : je me suis choper une petite crève, qui me donne un peu
l'impression que je vais mourir, et comme le virus est tenace, j'en
ai au moins pour trois jours, ce qui devrait m'amener tout doucement
au 21 décembre, tout en entretenant le suspens d'une fin prochaine
et annoncée... Je trouve en effet beaucoup plus drôle de mourir
seule qu'en tir groupé, car vraiment, quel manque d'originalité que
de vouloir mourir tous ensemble, puisque je rappelle que cela vient de se faire avec
Sarkozy « Tous ensemble » et cela a, par ailleurs, montré
ses limites (y' en a qui participent à l'effort et qui crèvent,
pendant que certains autres en réchappent). De plus, il y a
longtemps que je nourris l'intuition que le fameux « tous
ensemble » a tendance à nous distraire de nos responsabilités
individuelles...
Ainsi
donc, je souhaite vivement qu'on en finisse une bonne fois pour
toute, et ce n'est jamais que la cent quatre vingt troisième fin du
monde, et pour en finir, je m'annonce la fin des bons sentiments pour que chacun individuellement puisse travailler sur un vrai
début (Enfin!)... Je propose que l'année 2013, qui débute justement après la fin, soit, pour une fois, l'année du
« chacun pour soi » (vive l'égoïsme) et que chacun, donc, prépare
sérieusement l'avènement d' un monde du début, où tout serait
toujours à commencer... Et s'il faut un titre sensationnel, je propose "Avènement" au lieu du très anxiogène "Apocalypse".
Et
pour impulser la dynamique, je commencerais par le commencement :
« Au commencement, il y avait un homme et une
femme... ». (Encore à créer et ce n'est jamais que la première
phrase, mais bon, contrairement à certaines fausses fins, c'est un vrai début !...) A méditer, un petit peu
tous les jours jusqu'au 22...
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