S’inquiétant de notre installation aux abords de Montségur
en Ariège, nous téléphonons à la mairie qui ne semble toujours pas avoir
réalisé que nous avions besoin d’un branchement électrique. Xavier assez
irrité, se met donc rapidement en route, craignant de devoir tout bonnement
annuler les représentations. Arrivé sur place, il constatera qu’un branchement
est finalement possible, et il se remet en route vers Saverdun où le reste de
la famille attend. Nous aurions pu
éviter un aller-retour jusqu’à Montségur…
Le trajet avec les roulottes se passera sans encombre, même
si le 4x4 peinera un peu à la montée… Montségur est en effet perché à plus de
1000 mètres d’altitude. Arrivant sur place, je me rends compte que l’endroit
est très isolé et qu’il ne sera donc pas facile d’amener le public jusque-là,
de plus, la météo décidément très mauvaise ne présage pas de bonnes conditions
de jeu.
Nous nous installons sommairement pour la fin de soirée,
nous accueillons Pheobee (une amie à Ysaline venue nous rejoindre pour une
dizaine de jours), et nous décidons de monter le chapiteau dès le lendemain.
L’endroit est magnifique, un village logé dans un écrin de verdure et entouré
par les montagnes. Surplombant le village, le château Cathare de Montségur,
dernier poste de résistance Cathare
vaincu après près de 12 mois de siège. Si le temps le permet, nous irons
visiter le château, guidés par Fabrice, dont on nous a vanté les qualités
d’orateur…
Le vendredi soir arrive, et nous attendons le public,
malheureusement malgré les affiches posées dans les villages alentours, les
multiples passages avec le 4x4 pour annoncer le spectacle à l’aide de nos hauts
parleurs, et les passages à la criée dans le village, nous devrons annuler,
nous n’aurons qu’un couple venu de Savoie… Ils passeront la soirée avec nous et
apaiseront un peu la frustration de n’avoir pas joué et la tristesse de se
sentir bien seuls… Le lendemain samedi nous jouerons sous le soleil, devant 23
personnes… Le public est ravi et même si nous n’entrons toujours pas dans nos
budgets, nous sommes heureux de pouvoir montrer notre travail. Le dimanche,
nous craignons le pire car dès le matin la température est très basse (moins de
10 degrés) et une petite pluie fine s’est mise à tomber toute la journée, dans
des conditions dignes d’un mois de Novembre, nous avions peu d’espoir de voir
du monde se déplacer… Nous aurons, malgré tout, 30 personnes, encore trop peu
pour que nous puissions souffler sur le plan financier, mais le bouche à
oreille semble bien fonctionner autour du spectacle, ce qui est plutôt
rassurant sur le plan artistique. Nous ferons la fameuse visite du château le seul jour
clément, c’est-à-dire le samedi… Et la visite sera mémorable, nous assisterons
au sauvetage en urgence et en hélicoptère d’une dame ayant fait un malaise sur
le lieu… C’est là que l’on comprend mieux que le siège du château ait duré 12
mois : En effet le lieu est terriblement difficile d’accès et il s’avérait
donc très difficile pour l’équipe de secours de redescendre par le seul sentier
d’accès au château… Heureusement, plus de peur que de mal pour la dame, et pour
Gaspard et Erwenn qui nous accompagnaient, un moment impressionnant de
sauvetage dans des conditions extrêmes…
Nous repartons donc de Montségur, et nous quittons les amis,
du « Bitropot » petite épicerie et lieu de restauration, venus
partager le souper avec nous la veille
de notre départ, nous quittons aussi Christine, Jérome (forgeron) et leurs
enfants qui occupent une maison à l’entrée du village et qui vivent de leur
commerce de vente d’objets médiévaux… Nous devons nous rendre au Bar à bla bla,
où nous sommes attendus pour jouer le week-end suivant. Nous entamons la
descente vers Lavelanet, pour prendre la direction de Toulouse, le bar
associatif se situe à 30 kilomètres de la ville rose.
Nous nous arrêterons sur
l’aire de parking de Saverdun, pour éviter la fatigue et permettre à chacun de
se coucher tôt, nous terminerons le peu de route le lendemain et mieux reposés
après les excès de la veille au soir, nous avions été nous coucher à trois
heures… Eh ! Oui, difficile parfois de se quitter…
Longue vie a vous, les Z"ami(e)s .., et merci pour cette simple réalité .., ou devrais-je dire, ces simples réalités ..
RépondreSupprimerRevenez nous encore plus beaux, quoique je ne sais si c'est possible, tellement vous l'étes .. !
Bises a vous .., et ne LACHEZ RIEN .. !!
Merci Gérard, sois confiant on ne lâchera rien... "De tous les peuples de la Gaule les belges sont les plus braves!!!". Pensées douces et tendres vers vous les Z'amis de Montségur et remettez le bonjour à Jérôme et Christine si vous les croisiez par hasard...
Supprimer