La note de l'écrivain

Le rêve c'est bien, mais la réalité est plus nuancée, plus complexe, terreau du meilleur parfois du pire. L'histoire humaine est jalonnée de rêves aux allures de cauchemars..

Le voyage que notre famille entreprend permet sans nul doute d'être témoins privilégiés de faits souvent ignorés ou mal évalués. Quand on vit, comme le plus grand nombre, abrité par quatre murs et un toit, on a parfois peur mais on suppose que le danger ne passera pas la porte, préférant regarder par la lorgnette (le petit écran) ce qui se passe au-dehors. Le danger n'est pourtant pas dans la réalité, mais dans le fait de ne pas vouloir la voir, où d' en nier une partie, car elle n'est ni bonne ni mauvaise, elle est ce qu'elle est.

Notre gazette s'invite dans vos boudoirs chaleureux, petit moment de pause, réflexions, idées, impulsions et initiatives pour que résolument attentifs, nous nous souvenions que notre humanité tient dans notre faculté à rêver et notre capacité à transformer nos rêves en réalité. Pour le meilleur et le meilleur!

jeudi 4 juillet 2013

Séjour à Montségur


S’inquiétant de notre installation aux abords de Montségur en Ariège, nous téléphonons à la mairie qui ne semble toujours pas avoir réalisé que nous avions besoin d’un branchement électrique. Xavier assez irrité, se met donc rapidement en route, craignant de devoir tout bonnement annuler les représentations. Arrivé sur place, il constatera qu’un branchement est finalement possible, et il se remet en route vers Saverdun où le reste de la famille attend.  Nous aurions pu éviter un aller-retour jusqu’à Montségur…

Le trajet avec les roulottes se passera sans encombre, même si le 4x4 peinera un peu à la montée… Montségur est en effet perché à plus de 1000 mètres d’altitude. Arrivant sur place, je me rends compte que l’endroit est très isolé et qu’il ne sera donc pas facile d’amener le public jusque-là, de plus, la météo décidément très mauvaise ne présage pas de bonnes conditions de jeu.


Nous nous installons sommairement pour la fin de soirée, nous accueillons Pheobee (une amie à Ysaline venue nous rejoindre pour une dizaine de jours), et nous décidons de monter le chapiteau dès le lendemain. L’endroit est magnifique, un village logé dans un écrin de verdure et entouré par les montagnes. Surplombant le village, le château Cathare de Montségur, dernier poste de résistance Cathare  vaincu après près de 12 mois de siège. Si le temps le permet, nous irons visiter le château, guidés par Fabrice, dont on nous a vanté les qualités d’orateur…

Le vendredi soir arrive, et nous attendons le public, malheureusement malgré les affiches posées dans les villages alentours, les multiples passages avec le 4x4 pour annoncer le spectacle à l’aide de nos hauts parleurs, et les passages à la criée dans le village, nous devrons annuler, nous n’aurons qu’un couple venu de Savoie… Ils passeront la soirée avec nous et apaiseront un peu la frustration de n’avoir pas joué et la tristesse de se sentir bien seuls… Le lendemain samedi nous jouerons sous le soleil, devant 23 personnes… Le public est ravi et même si nous n’entrons toujours pas dans nos budgets, nous sommes heureux de pouvoir montrer notre travail. Le dimanche, nous craignons le pire car dès le matin la température est très basse (moins de 10 degrés) et une petite pluie fine s’est mise à tomber toute la journée, dans des conditions dignes d’un mois de Novembre, nous avions peu d’espoir de voir du monde se déplacer… Nous aurons, malgré tout, 30 personnes, encore trop peu pour que nous puissions souffler sur le plan financier, mais le bouche à oreille semble bien fonctionner autour du spectacle, ce qui est plutôt rassurant sur le plan artistique. Nous ferons la fameuse visite du château le seul jour clément, c’est-à-dire le samedi… Et la visite sera mémorable, nous assisterons au sauvetage en urgence et en hélicoptère d’une dame ayant fait un malaise sur le lieu… C’est là que l’on comprend mieux que le siège du château ait duré 12 mois : En effet le lieu est terriblement difficile d’accès et il s’avérait donc très difficile pour l’équipe de secours de redescendre par le seul sentier d’accès au château… Heureusement, plus de peur que de mal pour la dame, et pour Gaspard et Erwenn qui nous accompagnaient, un moment impressionnant de sauvetage dans des conditions extrêmes…

Nous repartons donc de Montségur, et nous quittons les amis, du « Bitropot » petite épicerie et lieu de restauration, venus partager le souper avec nous  la veille de notre départ, nous quittons aussi Christine, Jérome (forgeron) et leurs enfants qui occupent une maison à l’entrée du village et qui vivent de leur commerce de vente d’objets médiévaux… Nous devons nous rendre au Bar à bla bla, où nous sommes attendus pour jouer le week-end suivant. Nous entamons la descente vers Lavelanet, pour prendre la direction de Toulouse, le bar associatif se situe à 30 kilomètres de la ville rose.













Nous nous arrêterons sur l’aire de parking de Saverdun, pour éviter la fatigue et permettre à chacun de se coucher tôt, nous terminerons le peu de route le lendemain et mieux reposés après les excès de la veille au soir, nous avions été nous coucher à trois heures… Eh ! Oui, difficile parfois de se quitter…






 

2 commentaires:

  1. Longue vie a vous, les Z"ami(e)s .., et merci pour cette simple réalité .., ou devrais-je dire, ces simples réalités ..
    Revenez nous encore plus beaux, quoique je ne sais si c'est possible, tellement vous l'étes .. !
    Bises a vous .., et ne LACHEZ RIEN .. !!

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    1. Merci Gérard, sois confiant on ne lâchera rien... "De tous les peuples de la Gaule les belges sont les plus braves!!!". Pensées douces et tendres vers vous les Z'amis de Montségur et remettez le bonjour à Jérôme et Christine si vous les croisiez par hasard...

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