Et voilà, c'est parti...
il nous faut à la hâte quitter les amis des Toziels, rendre les
multiples livres empruntés dans les bibliothèques alentours,
vérifier les attelages des roulottes et caravanes, pleurer un peu
pour les uns et puis un peu plus pour les autres, eh, oui, un hiver entier est passé... Car déjà, le
printemps est là et avec lui, le début de la troisième saison de
notre spectacle « Faut pas rêver! ». Le saut de puce
entre Rouvenac et Quillan se passera sans encombre, même si nous
constaterons que nos pneus sont sous gonflés et qu'il y a un faux
contact au niveau des feux de caravane. Il faudra donc vérifier et
arranger ça avant nos prochaines dates dans le minervois.
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Notre convoi à côté de l'Espace Cathare |
Nous bénéficions de
conditions idéales pour monter le chapiteau, soleil pas trop chaud
et pas un souffle de vent, pour le premier montage de la saison nous
sommes donc soulagés. La Gazette du Contoir distribuée sur marché
fait son effet et l'information de notre venue à l'air d'être bien
passée. Nous aurons donc 40 personnes pour la première, 25 à la
seconde, 70 à la troisième et environ 50 pour la dernière à
Quillan. Le public est conquis et les chapeaux sont beaux. Nous
atteindrons donc nos objectifs financiers grâce à la générosité
du public venu nombreux et au soutien des commerçants locaux ayant
participé à l'impression de notre Gazette.
Ce fût donc un début sur
les chapeaux de roue, un peu éprouvant certes, mais au final
toujours aussi émouvant de rencontrer les gens, de leurs parler, de
les écouter, et de ressentir tout le bonheur qu'ils nous disent
avoir reçu en regardant notre travail.
Seul bémol à l'histoire,
car rien ne saurait être parfait : La mairie de Quillan, nous
fera payer un forfait de 60 euros pour l'utilisation de
l'électricité, et cela, sans nous en avoir informés au préalable
(peu de mairies appliquent cette pratique). Nous sommes donc choqués
de devoir payer un forfait bien au-dessus de notre consommation
réelle et de plus, nous avons le sentiment de nous être fait
« prendre en otage », n'ayant pas été informés au
préalable. Mais bon, je me dis que cela fera peut-être du bien à
ceux qui prétendent que nous ne payons aucun impôt, et qui
jalousent souvent notre liberté qu'ils croient, erronément, sans
contrainte... Et puis, ma foi, ceci n'est rien à côté des 160
euros (oui, oui !!!) de forfait électrique réclamé pour notre
halte à Castelnaudary, somme réclamée par EDF, seul moyen pour
jouer notre spectacle; la mairie n'ayant manifestement aucune autre
solution à fournir aux troupes de passage ?! Bon, là par
contre, nous avons eu le temps d'encaisser le choc, ayant été
informés au préalable...
Pour le petit dièse à
Quillan (car il ne peut y avoir de bémol sans dièse et
inversement), le nouveau maire élu à Esperaza est venu comme promis
assister à une de nos représentations, et nous pouvons si on l'en
croit, espérer deux représentations sous contrat aux fêtes de la
Saint Michel au mois de septembre à Esperaza bien sûr. Ceci, est
une bonne nouvelle pour nous, mais aussi pour l'ensemble des acteurs
animant la commune, je pense qu'il était temps qu' une équipe plus
ouverte s'occupe de réveiller cette bourgade animée par le seul
marché du dimanche. Gageons que la nouvelle équipe dépasse le
stade de « la volonté » pour atteindre celui de la
concrétisation. Car rêver c'est bien, mais réaliser c'est mieux !
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On démonte et on repart... |
Ceci m'amène à aborder
un problème majeur pour nous, celui de l'inertie générale des
pouvoirs en place... Xavier a eu et continue à avoir cette année
les pires difficultés à obtenir des autorisations de stationner sur
l'espace public pour pouvoir y jouer notre spectacle et ainsi faire
vivre une famille entière. Il faut savoir qu'en période électorale,
dans cet étrange pays, tout s'arrête. Avant les élections, plus
personne ne prend de décision, car les personnes concernées ne
savent pas si elles seront encore en place après. Et après les
élections, on vous répond avec un naturel déconcertant, que la
nouvelle équipe doit avoir le temps de s'informer de tout les
dossiers restés en attente. En attendant, les mois s'écoulent, les
autorisations ne viennent pas, et notre saison est gravement
compromise... Car pendant que ces messieurs dames s'habituent à
leurs nouveaux pouvoirs, pendant que les uns et les autres semblent
s'accommoder de leurs privilèges de dirigeants en oubliant parfois de se
préoccuper de leurs responsabilités y attenant, les gens comme
nous qui tentent de créer de l'emploi, et ainsi, de subvenir aux
besoins essentiels de la famille peinent et perdent une énergie
précieuse à obtenir une simple réponse. Il est d'ailleurs
fréquent, de ne même pas avoir l' accès au maire (injoignable ou en réunion) et
ainsi tel Kafka, on erre dans les méandres du petit pouvoir et l'on
craint régulièrement de perdre la raison. On peut constater, en outre,
que l'espace public est de plus en plus soumis à la « bonne
garde » de ces « concierges de l'administration »
qui parce qu'ils possèdent les clés de la barrière, se croient
autorisés à en faire un usage abusif... Ainsi, sous le prétexte
qu'il y aurait trop d'animations sur la commune, nous nous voyons
refuser l'accès à Revel, et ceci, après deux mois de négociation
avec notre interlocuteur et de multiples propositions de dates. Moins
nous demandons, moins on nous donne, c'est un comble!... Nous ne
sommes donc plus très étonnés d'entendre que l'état des finances
en France est assez alarmant, car préfère t' on voir les gens
croupir dans l'inertie attendant l'aumône de l'état, ou veut t' on
encourager la création et l'initiative? Franchement, on peut se
poser la question. Ceci dit, avec des écoles à bout de souffle, un
enseignement qui refuse l'échec et qui s'étouffe par manque
d'ouverture ça me paraît difficile d'engager l'humain sur la voie
de la création, eh oui!...Car la création suppose le risque et
l'ouverture...
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Alors, au-revoir à Claude (au p'tit vieux adorable d'en face...) |
Voilà, ça m' inerve !!!
Prochaine étape dans le Minervois, « au fil des mots »,
au Somail, fin de semaine. Et ceci, gonflés à bloc par les larmes
et les rires de notre public... Merci à eux donc, car c'est ce
public qui actuellement nous fait vivre d'espoir et manger et boire autre chose que de l'eau fraîche!
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