La note de l'écrivain

Le rêve c'est bien, mais la réalité est plus nuancée, plus complexe, terreau du meilleur parfois du pire. L'histoire humaine est jalonnée de rêves aux allures de cauchemars..

Le voyage que notre famille entreprend permet sans nul doute d'être témoins privilégiés de faits souvent ignorés ou mal évalués. Quand on vit, comme le plus grand nombre, abrité par quatre murs et un toit, on a parfois peur mais on suppose que le danger ne passera pas la porte, préférant regarder par la lorgnette (le petit écran) ce qui se passe au-dehors. Le danger n'est pourtant pas dans la réalité, mais dans le fait de ne pas vouloir la voir, où d' en nier une partie, car elle n'est ni bonne ni mauvaise, elle est ce qu'elle est.

Notre gazette s'invite dans vos boudoirs chaleureux, petit moment de pause, réflexions, idées, impulsions et initiatives pour que résolument attentifs, nous nous souvenions que notre humanité tient dans notre faculté à rêver et notre capacité à transformer nos rêves en réalité. Pour le meilleur et le meilleur!

mercredi 16 avril 2014

Brillant à Quillan...




Et voilà, c'est parti... il nous faut à la hâte quitter les amis des Toziels, rendre les multiples livres empruntés dans les bibliothèques alentours, vérifier les attelages des roulottes et caravanes, pleurer un peu pour les uns et puis un peu plus pour les autres, eh, oui, un hiver entier est passé... Car déjà, le printemps est là et avec lui, le début de la troisième saison de notre spectacle « Faut pas rêver! ». Le saut de puce entre Rouvenac et Quillan se passera sans encombre, même si nous constaterons que nos pneus sont sous gonflés et qu'il y a un faux contact au niveau des feux de caravane. Il faudra donc vérifier et arranger ça avant nos prochaines dates dans le minervois.

Notre convoi à côté de l'Espace Cathare
Nous bénéficions de conditions idéales pour monter le chapiteau, soleil pas trop chaud et pas un souffle de vent, pour le premier montage de la saison nous sommes donc soulagés. La Gazette du Contoir distribuée sur marché fait son effet et l'information de notre venue à l'air d'être bien passée. Nous aurons donc 40 personnes pour la première, 25 à la seconde, 70 à la troisième et environ 50 pour la dernière à Quillan. Le public est conquis et les chapeaux sont beaux. Nous atteindrons donc nos objectifs financiers grâce à la générosité du public venu nombreux et au soutien des commerçants locaux ayant participé à l'impression de notre Gazette.

Ce fût donc un début sur les chapeaux de roue, un peu éprouvant certes, mais au final toujours aussi émouvant de rencontrer les gens, de leurs parler, de les écouter, et de ressentir tout le bonheur qu'ils nous disent avoir reçu en regardant notre travail.
Seul bémol à l'histoire, car rien ne saurait être parfait : La mairie de Quillan, nous fera payer un forfait de 60 euros pour l'utilisation de l'électricité, et cela, sans nous en avoir informés au préalable (peu de mairies appliquent cette pratique). Nous sommes donc choqués de devoir payer un forfait bien au-dessus de notre consommation réelle et de plus, nous avons le sentiment de nous être fait « prendre en otage », n'ayant pas été informés au préalable. Mais bon, je me dis que cela fera peut-être du bien à ceux qui prétendent que nous ne payons aucun impôt, et qui jalousent souvent notre liberté qu'ils croient, erronément, sans contrainte... Et puis, ma foi, ceci n'est rien à côté des 160 euros (oui, oui !!!) de forfait électrique réclamé pour notre halte à Castelnaudary, somme réclamée par EDF, seul moyen pour jouer notre spectacle; la mairie n'ayant manifestement aucune autre solution à fournir aux troupes de passage ?! Bon, là par contre, nous avons eu le temps d'encaisser le choc, ayant été informés au préalable...

Pour le petit dièse à Quillan (car il ne peut y avoir de bémol sans dièse et inversement), le nouveau maire élu à Esperaza est venu comme promis assister à une de nos représentations, et nous pouvons si on l'en croit, espérer deux représentations sous contrat aux fêtes de la Saint Michel au mois de septembre à Esperaza bien sûr. Ceci, est une bonne nouvelle pour nous, mais aussi pour l'ensemble des acteurs animant la commune, je pense qu'il était temps qu' une équipe plus ouverte s'occupe de réveiller cette bourgade animée par le seul marché du dimanche. Gageons que la nouvelle équipe dépasse le stade de « la volonté » pour atteindre celui de la concrétisation. Car rêver c'est bien, mais réaliser c'est mieux !
On démonte et on repart...

Ceci m'amène à aborder un problème majeur pour nous, celui de l'inertie générale des pouvoirs en place... Xavier a eu et continue à avoir cette année les pires difficultés à obtenir des autorisations de stationner sur l'espace public pour pouvoir y jouer notre spectacle et ainsi faire vivre une famille entière. Il faut savoir qu'en période électorale, dans cet étrange pays, tout s'arrête. Avant les élections, plus personne ne prend de décision, car les personnes concernées ne savent pas si elles seront encore en place après. Et après les élections, on vous répond avec un naturel déconcertant, que la nouvelle équipe doit avoir le temps de s'informer de tout les dossiers restés en attente. En attendant, les mois s'écoulent, les autorisations ne viennent pas, et notre saison est gravement compromise... Car pendant que ces messieurs dames s'habituent à leurs nouveaux pouvoirs, pendant que les uns et les autres semblent s'accommoder de leurs privilèges de dirigeants en oubliant parfois de se préoccuper de leurs responsabilités y attenant, les gens comme nous qui tentent de créer de l'emploi, et ainsi, de subvenir aux besoins essentiels de la famille peinent et perdent une énergie précieuse à obtenir une simple réponse. Il est d'ailleurs fréquent, de ne même pas avoir l' accès au maire (injoignable ou en réunion) et ainsi tel Kafka, on erre dans les méandres du petit pouvoir et l'on craint régulièrement de perdre la raison. On peut constater, en outre, que l'espace public est de plus en plus soumis à la « bonne garde » de ces « concierges de l'administration » qui parce qu'ils possèdent les clés de la barrière, se croient autorisés à en faire un usage abusif... Ainsi, sous le prétexte qu'il y aurait trop d'animations sur la commune, nous nous voyons refuser l'accès à Revel, et ceci, après deux mois de négociation avec notre interlocuteur et de multiples propositions de dates. Moins nous demandons, moins on nous donne, c'est un comble!... Nous ne sommes donc plus très étonnés d'entendre que l'état des finances en France est assez alarmant, car préfère t' on voir les gens croupir dans l'inertie attendant l'aumône de l'état, ou veut t' on encourager la création et l'initiative? Franchement, on peut se poser la question. Ceci dit, avec des écoles à bout de souffle, un enseignement qui refuse l'échec et qui s'étouffe par manque d'ouverture ça me paraît difficile d'engager l'humain sur la voie de la création, eh oui!...Car la création suppose le risque et l'ouverture...
Alors, au-revoir à Claude (au p'tit vieux adorable d'en face...)
Voilà, ça m' inerve !!! Prochaine étape dans le Minervois, « au fil des mots », au Somail, fin de semaine. Et ceci, gonflés à bloc par les larmes et les rires de notre public... Merci à eux donc, car c'est ce public qui actuellement nous fait vivre d'espoir et manger et boire autre chose que de l'eau fraîche!

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