La note de l'écrivain

Le rêve c'est bien, mais la réalité est plus nuancée, plus complexe, terreau du meilleur parfois du pire. L'histoire humaine est jalonnée de rêves aux allures de cauchemars..

Le voyage que notre famille entreprend permet sans nul doute d'être témoins privilégiés de faits souvent ignorés ou mal évalués. Quand on vit, comme le plus grand nombre, abrité par quatre murs et un toit, on a parfois peur mais on suppose que le danger ne passera pas la porte, préférant regarder par la lorgnette (le petit écran) ce qui se passe au-dehors. Le danger n'est pourtant pas dans la réalité, mais dans le fait de ne pas vouloir la voir, où d' en nier une partie, car elle n'est ni bonne ni mauvaise, elle est ce qu'elle est.

Notre gazette s'invite dans vos boudoirs chaleureux, petit moment de pause, réflexions, idées, impulsions et initiatives pour que résolument attentifs, nous nous souvenions que notre humanité tient dans notre faculté à rêver et notre capacité à transformer nos rêves en réalité. Pour le meilleur et le meilleur!

dimanche 13 juillet 2014

Là bas, à "Albas"


- Y paraît que le paradis existe, mais il est bien caché! 


-C'est où ? Dis le moi.
- Là bas, à « Albas ». 
-Pourquoi il est caché ?
-Parce que les belles choses se goûtent mieux dans l'effort que l'on a donné pour les trouver.
-A quoi ça ressemble le paradis ?


-A « Albas », là bas...
-Mais qu'est ce qu'on y trouve là bas qui y'a pas ici ?
-De simples choses qui s'élèvent au rang d' Art, ça s'appelle l'« art caché ».
-S'il te plaît, raconte-moi !


-Il paraît que quand tu crois avoir perdu ton chemin, soudain, au détour d'une petite route sinueuse, tu aperçois le clocher de son église, la petite église d'Albas. Tu arrives alors sur la place du village, et là, une jeune femme, nommée Cécile, aux longs cheveux noirs, accompagnée du Maire d'Albas, vient te saluer cordialement. Tout deux t'indiquent ensuite où tu peux boire de l'eau fraîche et où tu peux te doucher. Tu t'installes et un « Alain » t'invite chez une « Nicole » pour prendre un apéritif avec d'autres habitants.



 La lumière baigne Albas et t'appelle pour une promenade, tu découvres alors terrasses ombragées, placettes accueillantes, bancs pour le repos, jardins fleuris, sources d'eau fraîches, Albas comme dans un écrin, protégée par les reliefs des Corbières, un plan d'eau, des chemins traversant les vignes, des moulins, des légumes, des hamacs qui invitent à la sieste.



 Lorsque la chaleur devient trop forte, Martine l'épicière distribue des glaces aux enfants et aux grands. Il y a des artistes inspirés qui habillent les jardins de leurs œuvres et le spectateur se perd langoureusement dans ces petits lieux intimes comme une Alice au pays des Merveilles sans plus pouvoir distinguer la beauté des œuvres de la beauté des lieux, ainsi, émerveillé, il marche dans une œuvre d'art toute entière.



 Un instant tu te reposes à l'ombre des arbres sur une place, et là, Rachel « la femme clown » t'emmène dans son univers de petits bouts de riens de petits bouts de rires, un peu plus loin tu entends le concert qu'une artiste termine dans l'église, si tu es toi aussi une artiste, tu joues de ton art devant un public généreux et même quand l'orage gronde et que la tempête arrive, le public te soutient et t'applaudit sans faillir les pieds dans l'eau, les larmes aux yeux, et le sourire rayonnant.



 Tu y retrouveras des amis déjà croisés, comme la belle Alexia qui sculpte du fil de fer. Il y a une potière nommée Sylvaine qui t'offrira des coquelicots faits de sa main, il y a une femme nommée Lolo qui s'occupera de donner à manger à tes enfants, et son mari André t'offrira le meilleur de son vin, ils t'ouvriront leur maison magnifique comme si tu étais chez toi, Lolo lavera ton linge et tes coussins salis par la tempête, et si tu es en panne, au moment du départ, elle viendra tirer ta caravane jusqu'à Carcassonne, Anne-Marie la femme du maire t'offrira des abricots, si tu es dans le noir on te donnera de la lumière, il y a dame Gudrun qui t'offrira le café, si tu croises Fabienne à la buvette, elle te proposera de te « payer » le verre de vin, Martine t'emmènera visiter tout le village qu'elle connaît par cœur et Cécile s’inquiétera régulièrement pour ton bien-être, si tu as perdu tes chaussures, elle t'en offrira. A Albas, tu connaîtras le calme de la paix et tu goûteras à la sécurité de n'être pas seul.


Tout y est si charmant, que lorsqu'il te faudra quitter la douceur d'« Albas », te heurtant déjà à la rudesse du quotidien, à ce moment là, tu te diras qu'ici c'est pas le paradis, car le paradis, je te le dis, le paradis c'est là bas, tout là bas, à Albas.


-C'est pas vrai! Je te crois pas, c'est trop beau! Ça peut pas exister...





-Ce qui est beau ne s'explique pas, ce qui est beau c'est de l'Art, et l'Art se donne à ceux qui croient, et l'Art s'offre à ceux qui ont cherché, et ceux qui chercheront trouveront « l' art caché », alors cherche ! 
                                              C'est là bas, tout là bas, à « Albas ».  

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