La note de l'écrivain

Le rêve c'est bien, mais la réalité est plus nuancée, plus complexe, terreau du meilleur parfois du pire. L'histoire humaine est jalonnée de rêves aux allures de cauchemars..

Le voyage que notre famille entreprend permet sans nul doute d'être témoins privilégiés de faits souvent ignorés ou mal évalués. Quand on vit, comme le plus grand nombre, abrité par quatre murs et un toit, on a parfois peur mais on suppose que le danger ne passera pas la porte, préférant regarder par la lorgnette (le petit écran) ce qui se passe au-dehors. Le danger n'est pourtant pas dans la réalité, mais dans le fait de ne pas vouloir la voir, où d' en nier une partie, car elle n'est ni bonne ni mauvaise, elle est ce qu'elle est.

Notre gazette s'invite dans vos boudoirs chaleureux, petit moment de pause, réflexions, idées, impulsions et initiatives pour que résolument attentifs, nous nous souvenions que notre humanité tient dans notre faculté à rêver et notre capacité à transformer nos rêves en réalité. Pour le meilleur et le meilleur!

jeudi 14 août 2014

Quand le vent est tombé... Carcassonne 2ème...

Finalement, lorsque nous quitterons Carcassonne, l'impression générale sera contrastée. Entre la mairie qui semble détenir le monopole du choix de ce qui est « bon » culturellement pour le public, l'autorisation obtenue avec toutefois une interdiction de faire la criée à l'ancienne et nos dépliants ne pouvant être distribués dans la Citée (la criée étant assimilée à un trouble de l'ordre public, et l'interdiction pour tous de faire de la publicité dans l'enceinte de la citée), les rues vides d'artistes et d'animations et cela en plein mois de juillet, (ceci pour répondre sans doute à la très grande crainte du fonctionnaire de mairie, chargé du respect des règlementations sur la ville de Carcassonne, de voir la ville « envahie par tout et n'importe quoi », face à la crainte du Monsieur, ils semblent avoir opté pour « rien »), certains commerçants de la citée troublant notre prestation sous contrat lors du festival d'été (commerçants à qui il est interdit par la mairie de distribuer des tracts dans la cité ! Ils paient des loyers prohibitifs, et ne peuvent animer d'aucune manière les rues de la citée sans en avoir d'abord demander l'autorisation, on comprend mieux l'agressivité des gens et les dénonciations qui pleuvent entre-eux, eux qui font vivre la Citée), les difficultés éprouvées à cause des conditions climatiques extrêmement changeantes, mais aussi et heureusement, les rencontres magnifiques de spectateurs conquis qui passeront avec nous les quatre soirées après spectacle en partageant les rires, les réflexions, le vin et le jus de raisin fait maison, la musique et les moments de danse, les coups de gueule, et les échanges en anglais, en espagnol, en polonais et en tout ce qui peut aider à se faire comprendre. Alors là, on se dit que notre but est atteint, notre petite compagnie se sentait là, au cœur d'une petite société qui recrée du lien, au milieu des jeunes, des moins jeunes, des gens qui en ont plein le cœur et qui continuent à croire en notre capacité à rester créatifs et vigilants dans ce monde « sans queue, ni tête... Sans queue ni tête... Pas d'chapeau... Pas d'casquette... ».


Car en définitive, si nous aurions espéré plus de monde sur une ville telle que Carcassonne, nous ne nous en sommes pas trop mal sortis au vue des multiples difficultés rencontrées là bas. Le public fût extrêmement généreux tant au niveau de notre chapeau (eh ! Oui le nerf de la guerre), que sur le plan de la tendresse et la chaleur prodiguée, c'est ainsi que je salue Dan, ses amis et amies, son fils Eyal, Zora, les cinq jeunes animateurs de camping, Alain et son amoureuse Irène (viticultrice à Caune-Minervois), les trois employés de 11bouge virés sans scrupule de leur salle sous l'initiative du nouveau Maire (au prétexte d'une envie de re-municipaliser les locaux qu’ils occupaient ?!), les journalistes de l'Indépendant et de la Dépêche qui ont su se libérer malgré une présence plus que visible de tout les VANESSA PARADIS, LES BERNARD LAVILLIER, LES GAD, LES SOAN, LES STARS AC I234, LES THE VOICE 5678, ET TOUT LES AUTRES,... LE TOUR DE FRANCE 12345678910 Y COMPRIS, et bien sûr, je salue à nouveau l'initiative privée du gérant de Tridôme qui nous a accueilli sur son terrain, car sans ces initiatives et au vue de la politique culturelle de la Mairie de Carcassonne, l'avenir risque d'être sombre pour les petites compagnies locales et venues d'un peu plus loin ( la semaine destinée aux petites compagnies de cirque en début de festival d'été semblerait annulée dès la saison prochaine). Aujourd'hui, si l'on ne s'appelle pas Paradis mais Plouc d'à côté, c'est déjà l'enfer qui s'annonce (Business oblige : en tout cas y'en a qui ne jure que par ça!). Décidément j'ai un p'tit air en tête qui m'démange « Sans queue ni tête... Sans queue, ni tête... Pas d'chapeau, pas d'casquette... ». (Souchon)

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