La note de l'écrivain

Le rêve c'est bien, mais la réalité est plus nuancée, plus complexe, terreau du meilleur parfois du pire. L'histoire humaine est jalonnée de rêves aux allures de cauchemars..

Le voyage que notre famille entreprend permet sans nul doute d'être témoins privilégiés de faits souvent ignorés ou mal évalués. Quand on vit, comme le plus grand nombre, abrité par quatre murs et un toit, on a parfois peur mais on suppose que le danger ne passera pas la porte, préférant regarder par la lorgnette (le petit écran) ce qui se passe au-dehors. Le danger n'est pourtant pas dans la réalité, mais dans le fait de ne pas vouloir la voir, où d' en nier une partie, car elle n'est ni bonne ni mauvaise, elle est ce qu'elle est.

Notre gazette s'invite dans vos boudoirs chaleureux, petit moment de pause, réflexions, idées, impulsions et initiatives pour que résolument attentifs, nous nous souvenions que notre humanité tient dans notre faculté à rêver et notre capacité à transformer nos rêves en réalité. Pour le meilleur et le meilleur!

mardi 22 mars 2016

Moi aussi, « j’avais un rêve » !!! (A lire en imaginant quelqu’un qui parle avec l’accent…belge.)


Et ben voilà ! Ce week-end, dimanche pour être exacte, j’ai eu une rage de dent (dedans), et ben… Je m' suis dit que vraiment ç’était typiquement le genre de truc qui servait à rien vu que ce jour là, pour une fois, y’avais rien qui m’énervait!’ (je l’jure !) Aujourd’hui, je sais pourquoi j’ai fait une rage de dent, parc’que maintenant évidemment je suis un peu énervée ...  

Et puis je m’suis dit, ce qui y’a de chouette, c’est qu’on va se souvenir qu’on s’aimait beaucoup… Non, mais c’est vrai, faut bien avouer que dans l’genre « on s’aime », Noël et son cortège de fêtes, j’y croyais plus trop, en tout cas, ça suffisait pas, alors, ce matin, je m’suis dit en écoutant les nouvelles que y’avait enfin « quelque chose qui dépassait » dans le quotidien plat. Pas les attentats en eux-mêmes, bien sûr, même si, là aussi, on peut dire que ça m’dépasse, mais dans la soudaine réalité que ces horreurs pouvaient dégager quoi!… Non, mais aller quoi ! Si on fait un effort : c’est dingue le genre de déflagration que ça dégage ! Le sentiment d’amour brutalement qui prends corps, violemment tu prends dans ta gueule, ou dans les dents, le fait que t’aime les gens, tu vois !? Pas d’un amour nœud-nœud qui vaut pas un « rote bal » (un pauv’sou) mais un amour inconditionnel, un amour sans frontière, un amour qui n’est pas inscrit dans la constitution, un amour sans papier, un amour sans périmètre de sécurité, enfin...pour faire bref… un amour tout court quoi ! Tu vois ?... , ça dépasse !

Et puis, je m’suis souvenue d’un rêve… Oui, je suis un peu comme une rêveuse compulsive, parfois même c’est pathologique, faut dire que depuis petite, j’ai quand même des grosses difficultés avec la réalité, alors évidemment, je rêve… C’est une sorte de décompensation, enfin là, je sais pas si faut pas plutôt écrire une sorte de « dé-con-pensation » ! J’ai rêvé y’a trois mois, que j’étais dans une ville, style New-York. Ici, je dois préciser que les attentats du 11 septembre m’avait gravement secouée à l’époque et ce qui m’avait encore plus secouée, c’est que des amis à moi avaient dit qu’ils comprenaient pas pourquoi j’arrêtais pas de chialer parc’que les américains, ils l’avaient bien cherché (qu’est c’qu’on peut être con des fois, j’te jure !). Alors évidemment, aujourd’hui, j’m’ demande si ils s’raient toujours aussi sûrs pour déclarer : « Eh ! Ben ! Bien fait pour nous, faut dire que nous les belges, on l’avait bien cherché ! », ou, ils pourraient encore faire un peu les malins en disant un truc du style : « Les français, bien fait ! Ils l’avaient aussi un peu cherché ! », ou bien encore les russes, ou les maliens, ou les syriens, ou… Mais bon, tout le monde le sait maintenant : qui fait l’malin tombe dans l’ravin ! Donc, mon rêve :

Je marche sur une avenue de New-York, et je sens une angoisse, je lève les yeux vers le ciel… L’ombre noire d’un avion se dessine menaçante sur le sol. Je comprends que l’avion vole trop bas et va s’écraser. Je sais que l’accident va provoquer la fin du monde (j’ai tendance à vivre entièrement, et donc quand c’est la fin, c’est forcément la fin totale !). Je me couche et j’attends… J’attends quoi ? Ben la mort, tient ! Et là, je prends soudainement conscience (oui, oui, j’en ai un peu) que mes proches vont mourir loin de moi (ils ne sont pas là)… Dans ma détresse, je croise le regard d’un quidam mâle et inconnu, allongé comme moi, et qui attend comme moi. Je comprends que je dois tendre mon bras, attraper sa main pour… ne pas mourir seule (sans amour, donc, idiote quoi !) Et ben! J’y arrive pas, je fais des énormes efforts, mais j’y arrive pas ! Alors je me réveille… Pour ceux qui s'inquiètent pour moi, ils doivent pas, franchement, moi, ça va, parc'que depuis l'temps, j' suis complètement habituée à ce genre de "vision" joyeuse et poétique!


Je suis sûre que vous voulez connaître l’interprétation de ce rêve (limpide pourtant!). Il nous fallait apprendre à aimer ! Car la vie ne prend son sens que dans cette seule conscience… Quels bandes d’incapables nous étions : « Je t’aime par ci, je t’aime par là », mais rien du tout ! On aime comme des omnuzel ! (crétins).

Alors maintenant, tu te demandes (si, si tu te demandes !) qu’est ce que je retiens des attentats ? Pas les chiffres de victimes, ni les lieux, ou les origines des morts, ça je m’en fous, mais alors… à un point que tu peux même pas imaginer (chez moi, on peut dire que j'm'en bats la floche avec une pelle à tarte, par exemple). Par contre, ça fait quand même un certain temps que j'me dis qu’il suffira  pas d’augmenter  le niveau d’alerte au maximum, mais faudrait peut-être poster un bon gros vigile à l’entrée du cœur pour qu'il contrôle un peu notre capacité à aimer, ça va pas aller non plus de fermer les frontières, mais par contre, peut-être qu’on peut un peu ouvrir nos bras, il  faudra pas non plus chercher à restreindre nos libertés dans un texte genr' constitutionnel, mais pt'être fixer quelques règles sévères et personnelles pour éviter de casser les burnes aux autres ? Il  faudra aussi commencer à comprendre que la vraie folie elle est pas seulement du côté "Daech", mais elle vient de nos incapacités à être justes, égaux et fraternels (et ça tout d’suite c’est moins drôle !) Car ces morts finalement, sont malheureusement les corps mêmes sur lesquels nos libertés marchent, nos corruptions y prennent racine, nos incompétences à éduquer s’y installent, et puis,  nos paroles et nos actes terroristes (qui terrorisent) au quotidien y demeurent inconscients et tranquils. Et oui, tout d'suite, vu sous cet angle, on fait moins l' malin !

Parc’qu’allé, quoi!… Soyons honnête. On relationne pas : on veut juste froucheler avec l’autre. On veut juste un peu « pouvoir », on veut aussi juste, et ça, c’est pour la France, on veut juste un peu « savoir ». "Pouvoir-savoir" quoi ? On sait plus, et on s’en fout, du moment que c’est plus fort que l’autre !

Est c’qu’on pourrait pas passer en mode « Universel » ? Que l’économie et l’éducation avancent un peu sur le chemin spirituel? C'est trop d'mander ou quoi? Est c’qu’on pourrait pas oublier un peu les religions et aller vers la spiritualité plutôt ? ça s’rait vraiment tof ! La vie, pourrait ou saurait (je sais plus) se dérouler dans le respect des écosystèmes ( et ça c'est bien, parc' qu'alors, il faudrait plus voter « écologie », parce que ça, c’est comme la rage de dent, on voit quand même bien que ça sert à rien !) et la politique, cet espèce de brol (bazar) qui veut plus rien dire, pourrait alors juste servir l’organisation harmonieuse de la vie ensemble. Ici, je précise tout de suite, que « vivre ensemble » ça veut pas dire autre chose que de prendre conscience qu’on est quand même un peu interdépendants.

Voilà, voilà… Ben, non de djeu ! Hier c’était Paris, avant-hier c’était New-York, mais tu sais, de tout temps c’était là et en tout lieux, parc’qu’ON était là ! Aujourd’hui, en tout cas, c’est juste plus proche de moi. Alors c’est vrai, et ma sœur ne m’contredira pas : moi, on sent fout! Aujourd’hui, c’était Bruxelles… Mais quand même,…Je voulais dire, même si moi ça compte pas, que:

J’AVAIS AUSSI UN RÊVE ! Vous vous souvenez ?... Y’a longtemps déjà… « I HAVE A DREAM » (excuus’ l’accent, hein... mais là, tu vois, j’suis belge…)

MannekenPis and love à tous, Ysabeau.

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